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À Bagdad, des milliers d'Irakiens scandent «mort à l'Amérique» aux obsèques de Soleimani

Samedi 4 janvier dans les rues de Bagdad pour les funérailles de Soleimani.
Samedi 4 janvier dans les rues de Bagdad pour les funérailles de Soleimani. AHMAD AL-RUBAYE / AFP

EN IMAGES - Le général iranien a été tué lors d'une frappe américaine à Bagdad dans la nuit de jeudi à vendredi.

Des milliers d'Irakiens scandaient samedi 4 janvier «mort à l'Amérique» dans le cortège autour des cercueils du général iranien Qassem Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis, son principal lieutenant en Irak, tués la veille dans un raid américain.

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Les participants à ce cortège funéraire, dans le quartier de Kazimiya à Bagdad qui abrite un sanctuaire chiite, ont également crié : «Vengeance pour Abou Mehdi al-Mouhandis», chef opérationnel du Hachd al-Chaabi, coalitition de paramilitaires intégrés aux forces de sécurité irakiennes.

Le cercueil de Soleimani SABAH ARAR / AFP

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Les cercueils ont ensuite été transportés dans des pick-up blancs dans le quartier de Jadriya bordant l'ultrasécurisée Zone verte de Bagdad, escortés par la foule sous une nuée de drapeaux blanc du Hachd et jaune des brigades du Hezbollah, sa faction la plus radicale. Les pick-up sont ensuite entrés dans la Zone verte, où l'ambassade américaine avait été attaquée mardi par des partisans du Hachd. Mais la foule est restée aux portes de la Zone.

Des participants aux funérailles de Soleimani ont foulé du pied des drapeaux américain et israélien. MAHMUD HAMS / AFP

Le premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi, Hadi al-Ameri, patron des pro-Iran au Parlement, Faleh al-Fayyadh, chef officiel du Hachd, l'ex-premier ministre Nouri al-Maliki et des chefs de factions chiites étaient présents aux obsèques dans la Zone verte.

Qassem Soleimani sera enterré mardi dans sa ville natale de Kerman (centre) à l'issue de trois jours de cérémonies d'hommage en Iran.

En tout, le «tir de précision d'un drone» américain qui a pulvérisé dans la nuit de jeudi à vendredi les deux voitures à bord desquelles se trouvaient Soleimani et Mouhandis a fait dix morts - cinq Irakiens et cinq Iraniens.

Les funérailles de Qassem Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis, à Bagdad. REUTERS/Thaier al-Sudani

Certains dans la foule brandissaient samedi des portraits du guide suprême iranien Ali Khamenei, ou du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah qui assure former avec le Hachd l'«axe de la résistance» aux États-Unis et à Israël au Moyen-Orient, et qui a appelé au «juste châtiment» des «assassins criminels» responsables de la mort de Soleimani.

Les factions pro-Iran en Irak ont fait monter la pression sur les bases abritant des soldats américains. En soirée a débuté ce qui pourrait être le début de l'escalade tant redoutée. Des roquettes et obus de mortier se sont abattus quasi-simultanément dans la Zone verte de Bagdad, où se trouve l'ambassade américaine, et sur une base militaire plus au nord, où sont déployés des soldats américains, sans faire de victimes. Les brigades du Hezbollah ont ensuite appelé les forces de sécurité irakiennes à s'éloigner «d'au moins 1000 mètres» des bases irakiennes où sont présents les soldats américains, à partir de dimanche à 17 heures.

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961 commentaires
  • Oskar Lafontaine

    le

    Depuis le temps, au moins la fin des années 1940, que des quantités de gens, gavés de propagande imbécile, des millions et des millions, qui n'avaient même pas conscience de ce qu'ils faisaient, ont voué les Etats-Unis aux gémonies, et brûlé des quantités astronomiques de drapeaux américains, ce qui a sans doute fait bondir les rejets de gaz carbonique, le seul résultat tangible de ces efforts de maudire l'Amérique, d'abord sous la houlette de l'ex URSS, qui n'a pas survécu à l'épreuve, puis sous celle de divers courants islamiques, les Etats-Unis, surtout avec Trump aux commandes, ne se sont jamais aussi bien portés. Donc, que ces braillards continuent à dénigrer l'Amérique, elle ne s'en portera que mieux encore. "Ce qui ne vous détruit pas, vous renforce".

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